Le pouvoir d’achat est Le problème à traiter en priorité pour la majorité des Français. L’augmentation durable des coûts de l’énergie, du logement et de l’alimentation pèse fortement sur le budget des ménages entraînant une brutale reprise de l’inflation et une perte du pouvoir d’achat. Dans le même temps, les mesures prises par le gouvernement pour soi-disant dynamiser la croissance et améliorer le niveau de vie de chacun, accroissent les inégalités. Et pénalisent une grande partie de la population, en particulier les classes moyennes, en les sollicitant de plus en plus fortement aux financements.
La mise en place du bouclier fiscal favorise les plus nantis. D’autant que les niches fiscales, qui permettent de diminuer les impôts, demeurent. En décidant de maintenir, à 50 % du revenu, le montant maximum de l’imposition, les plus riches seront exempts du financement du Revenu de solidarité active (RSA). La charge principale reposera donc sur les personnes qui auront épargné. Le projet d’une nouvelle taxe sur l’intéressement, la participation et l’abondement, pour financer la Sécurité sociale, se traduira par une baisse supplémentaire du revenu d’une partie des salariés. En revanche, rien n’obligera les entreprises à verser davantage, alors qu’elles bénéficieront de nouvelles exonérations fiscales. Rien n’obligera non plus les entreprises de moins de 50 salariés à verser une participation. Tout comme la prime de transport qui ne serait pas obligatoire, les patrons estimant ne pas en avoir les moyens, alors que certains salariés n’ont pas la possibilité de prendre un transport collectif.
Dans ce contexte, et pour défendre le pouvoir d’achat, la CFDT agit à plusieurs niveaux. Elle veut rendre obligatoires certaines mesures : la prime de transport pour tous, la participation pour les petites entreprises, l’aide à la prévoyance, à la complémentaire santé, et à la dépendance, etc. Elle veut aussi lier les allègements de cotisations patronales à l’obligation d’un accord salarial. Au niveau des branches, la FCE-CFDT revendique la réouverture dès cet automne des négociations salariales, en faisant jouer les clauses de revoyure ou en exigeant de nouvelles négociations. L’objectif est de négocier des minimas supérieurs au Smic et des grilles tenant compte de l’évolution des métiers et des qualifications. Enfin au niveau de l’entreprise, de négocier des augmentations générales des salaires réels, au moins au niveau de l’inflation.
Agir partout pour le pouvoir d’achat est bien la priorité de la CFDT !